Si le goût du whisky est si unique, c'est grâce à son procédé de fabrication précis et lent ainsi qu'au savoir-faire de celui ou celle qui le crée.
Découvrez toutes les étapes de fabrication du whisky !
Étape 1 : Le maltage de l'orge
Le malt d'orge est l'un des ingrédients principaux du whisky, mais ce n'est pas une simple céréale, c'est une céréale que l'on a maltée. Le sucre contenu à l'intérieur de l'orge, appelé l'amidon, a la particularité d'être un mauvais fermenteur et de ne pas correctement se transformer en alcool. L'objectif du maltage est de modifier l'amidon pour obtenir des sucres qui vont bien fermenter.
L'action de malter équivaut tout simplement à faire germer la graine. Pour cela, on trempe l'orge dans l'eau et on le conserve entre 23 et 25 degrés. À cette température, la graine germe et transforme l'amidon en glucose ou en saccharose, des formes de sucre qui vont très bien fermenter. Pour stopper le processus de germination, on chauffe la graine jusqu'à 75 degrés. C'est l'étape de séchage.
C'est à cette étape que l'on peut décider de tourber le whisky ! Au moment du séchage, on fait brûler de la tourbe, une espèce de terre remplie de matière végétale issue de notre terroir. C'est la fumée de la tourbe qui va donner ce goût si particulier de réglisse ou de feu de bois, très recherché par certains amateurs de whisky.
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Étape 2 : Le brassage
Pour faire du whisky, il faut d'abord faire de la bière ! Pour cela, on prend de l'orge maltée que l'on va passer dans un moulin pour obtenir une épaisse farine complète. On mélange cette farine à de l'eau dans une cuve de brassage pour obtenir une eau sucrée à laquelle on ajoute des levures. Les levures vont transformer le sucre en alcool : c'est le principe de la fermentation alcoolique.
Au bout de 4 jours, on obtient une bière à 7% d'alcool avec des arômes boulangers telles que des notes franches de céréales. Ce sont ces arômes très gourmands que l'on retrouvera dans le whisky.
Étape 3 : La distillation
Après le brassage, les jus sont envoyés en distillation dans un alambic, un procédé vieux comme le monde qui consiste à séparer l'eau de l'alcool. Pour faire du whisky dans la plus pure tradition écossaise, on répète l'opération deux fois pour obtenir un whisky à 70% d'alcool.
Étape 4 : L'élevage
Avant de pouvoir s'appeler whisky, le jus obtenu après la distillation doit obligatoirement vieillir au moins 3 ans en fûts.
Pour apporter des arômes aux whiskies, les fûts utilisés ne sont pas toujours neufs, ce sont bien souvent des fûts usagés qui ont été utilisés pour le vieillissement de vin ou d'autres alcools.
Voici quelques exemples :
- Les fûts de bourbon fabriqués à partir de bois de chêne américain qui apportent des arômes de vanille.
- Les fûts de Cognac qui apportent au whisky des arômes de fruits.
- Les fûts de Xéres, un vin espagnol réputé pour apporter des arômes de fruits confits et de fruits secs. Pour la petite histoire, les vins de Xérès étaient appréciés des Britanniques, qui, une fois avoir consommé tout le fût de vin, l'utilisaient pour faire vieillir le whisky.
- Les fûts de vin prestigieux, comme c'est le cas du whisky de la Ferme Distillerie Rozelieures élevé en anciens fûts de Vosne-Romanée. L'intérêt est de faire bénéficier au whisky des tanins et des épices développés par l'échange entre le vin et le bois.
Étape 5 : L'assemblage
De la même manière que le pâtissier crée ses recettes de gâteaux, le producteur de whisky élabore lui aussi ses propres recettes pour produire des spiritueux aux saveurs uniques. Pour cela, il va devoir minutieusement déguster chacun de ses fûts (bourbon, Cognac, Xéres, fûts neufs…) et assembler les bonnes proportions pour obtenir sa recette idéale.
Une fois que la recette est créée, le producteur doit assurer aux consommateurs une régularité, une constance pour ne pas les décevoir. C'est pourquoi, à chaque création de nouvelles bouteilles, il doit déguster à nouveau tous les fûts et ajuster méticuleusement les quantités pour retrouver sa recette initiale.
C'est un travail long et fastidieux qui demande une grande expertise dans la dégustation.
Une fois l'assemblage terminé, le whisky pourra être mis en bouteille. Contrairement au vin, le whisky ne se bonifie pas avec le temps, il est prêt à boire dès sa mise en bouteille.
Pour mieux comprendre toutes les étapes de production de whisky, le meilleur moyen, si vous en avez l'occasion, est de visiter une distillerie. Sachez qu'avec Cuvée Privée vous pouvez adopter une parcelle d'orge et recevoir toute l'année votre propre whisky dont vous connaissez l'histoire. Vous serez également invité à visiter la Ferme Distillerie Rozelieures, l'une des rares distilleries françaises à maîtriser toutes les étapes de production du whisky : de la culture de l'orge, en passant par le maltage, jusqu'à la mise en bouteille !