Les trois grandes familles de bière

Les lagers

C'est la catégorie de bière la plus répandue au monde. Ce sont des bières de fermentation basse, c'est-à-dire que les levures ajoutées sont actives à des températures comprises entre 9 et 11 degrés. Dans cette catégorie, on retrouve par exemple les "Pilseners" ou "Pils" : originaires de République Tchèque, elles sont généralement plus chargées en houblon. Elles peuvent être brune ou blonde, leur palette aromatique est large mais ce sont souvent les arômes de céréales telle que l'orge qui prédominent sur les arômes de houblon. Ce sont généralement des bières assez faibles en alcool.

 

Les ales

C'est la catégorie qui comprend le plus de sortes de bières différentes ! Ce sont des bières de fermentation haute, où les levures ajoutées sont cette fois actives à des températures comprises entre 18 et 22 degrés. Cette famille comprend les bières très en vogue en ce moment, telle que la Pale Ale originaire de Grande-Bretagne, à laquelle appartient la fameuse Indian Pale Ale (IPA) dont la particularité est d'être plus chargée en houblon. On trouve également les Brown Ale, les Bitter, les Porter, les Stout ou encore les Sour. Ce sont souvent des bières plus chargées en alcool avec une palette aromatique riche et complexe.

 

Les bières de fermentation spontanée

Contrairement aux lagers et aux ales, ces bières ne nécessitent pas d'ajout de levure. Au contraire, on laisse la cuve de fermentation ouverte pour que le moût soit directement en contact avec les levures et les bactéries indigènes, c'est-à-dire qui sont présentes naturellement dans l'air et les matériaux de la brasserie. Après la fermentation, on pratique un élevage en barrique de chêne. Pendant plusieurs mois, la bière continue de fermenter jusqu'à ce que l'on obtienne un jus complexe, souvent acide et très aromatique dans lequel on ajoute du gaz au moment de la mise en bouteille. Comme l’explique beertime.fr, le lambic est la plus connue de toutes. Ce style de bière est de plus en plus prisé par les puristes ! 

 

biere la nouge bouteille

 

Maintenant que vous savez comment classer les différents types de bières, pour vous y retrouver, voici quelques pièges à éviter.

 

Les pièges à éviter dans la classification des bières

Classer les bières par couleur

Contrairement aux idées reçues, classer les bières selon leur couleur : blanche, blonde, rousse, brune ou noire, donne très peu d'indications sur le goût de votre bière. C'est une classification souvent utilisée par les brasseries elles-mêmes car elle est facilement compréhensible et permet aux consommateurs de se référer à des éléments qu'ils connaissent. Mais si vous voulez être certain de choisir une bière à votre goût, il ne vaut mieux pas trop s'y fier ! La couleur de la bière vous renseigne uniquement sur le malt qui la compose. Le malt est une céréale - très souvent de l'orge - que l'on a fait germer, sécher puis que l’on a séparé de son germe. C'est la phase de séchage, que les brasseurs appellent touraillage, qui va déterminer la teinte de la bière. Plus le malt est séché à une température élevée, plus il va foncer et passer du blond au brun en passant par l'ambrée. Si le touraillage permet de développer des notes de caramel, de chocolat ou de café, c'est loin d'être le seul élément qui détermine le goût de votre boisson préférée : le type de fermentation, les variétés de houblons utilisées, les levures, ou encore les méthodes de brassages sont autant de facteur qui vont avoir un impact gustatif sur votre bière.

 

Les bières blanche, un faux ami !

Preuve que la couleur d'une bière n'est pas un bon indicateur, la bière blanche n'a de blanc que son nom ! Historiquement, la bière blanche est née d'une confusion linguistique entre les mots "blé" et "blanc" qui se ressemble fortement en phonétique allemande. La blanche tient en réalité son nom de sa composition : le blé ! Elle doit en contenir au minimum 30%, malté ou non. D'ailleurs, si vous commandez une Dunkelweizen dans un bar allemand, ne soyez pas surpris que l'on vous serve une bière blanche… brune ! C'est ce qu'ils appellent les bières de "blés sombres". 

Pour mieux comprendre ce faux ami, nous vous conseillons l’article de beertime.fr.

 

La classification par degré d'alcool, l'exception à la française

Classer les bières selon leur degré d'alcool est une technique encore très utilisée en France, pourtant c'est une classification plutôt complexe qui peut laisser les consommateurs perplexes. 

Les bières sans alcool : Contrairement à ce que leur nom indique ne signifie pas qu'il n'y a pas d'alcool du tout mais que le degré d'alcool est inférieur à 1,2° selon la réglementation en vigueur. 

Les bières bock : Aussi appelées les bières de table, elles peuvent aller jusqu'à 3,9° d'alcool en France. C'est un style de bière léger, facile à boire, historiquement de qualité moyenne qui peut être blonde, brune ou noire. 

Les bières de luxe : Vous imaginez déjà une cuvée exceptionnelle servie dans un verre en cristal ? Détrompez-vous ! La mention bière de luxe n'a pas de lien avec la qualité du produit mais uniquement avec le taux d'alcool situé entre 4,4° et 5,4°, ce qui correspond à la majorité des bières que l'on vous sert dans n'importe quel bar, de quoi poser un tout nouveau regard sur votre pinte ! 

Les bières spéciales : cette catégorie regroupe les bières allant au-delà de 5,5° degrés d'alcool, ni plus, ni moins. 

 

Il existe beaucoup de façons de catégoriser la bière, les brasseurs français proposent également de les différencier par provenance. Le monde brassicole est en perpétuelle évolution et d'autant plus depuis l'arrivée d'une toute nouvelle génération de brasseurs qui s'amusent à casser les codes pour notre plus grand plaisir ! De ce fait, même la classification par style de fermentation fait débat dans le milieu brassicole mais si une chose est sûre, c'est que la bière est une boisson multiple, infiniment riche et passionnante !